la lanterne
Un extrait de la gazette du laboratoire de biochimie de l’Antiquaille (février 2003) nous dévoile quelques secrets des origines de cet objet si familier et pourtant si mystérieux : la Lanterne, devenue il y a 50 ans l’icône de l’internat en pharmacie de la région Rhône-Alpes. Quelques grammes de finesse dans un monde de brutes, pour un petit aperçu de la “substantifique moelle” de la Lanterne.
» Elle brille moins que le phare d’Alexandrie mais pour les Internes en Pharmacie des Hôpitaux de Lyon elle est bien plus célèbre. Comme elle est également plus légère, elle a pu être déplacée plus souvent. C’est même cette qualité qui fit son destin et qui, un événement majeure la récemment prouvé, le fait encore.
Son origine se perd dans les combles séculaires de l’Hôtel Dieu, d’où un commando d’internes en mal d’exploit la tira en 1953 d’un anonymat qui, sans cette rapine, l’eut immanquablement conduite au mieux sur un stand de la Fessine, au pire, et c’est le plus probable, à la benne à ordures. Un vulgaire morceau de ferraille devint ainsi le plus prestigieux des trophées. Donc le plus enviable pour ceux qui n’étaient pas ses ravisseurs. D’où les interminables et homériques luttes inter-hospitalières qui la conduisirent au gré des rapts successifs d’un hôpital à un autre, d’une planque à une autre. Elle passa même quelques semestres dans le clocher de la Croix-Rousse, d’autres dans les caves de l’Antiquaille… Mais à chaque fois, un tuyau savamment distillé par un traître télécommandé relançait la quête de ce Graal en fer blanc. Son destin chaotique la conduit aussi à Saint-Étienne et à Grenoble, mais bonne fille elle revint au bercail manu militari.
Elle est et doit le rester l’Emblème de la vie agitée mais tenace de notre Internat. «
comment capturer la lanterne ?
La tradition de capture de la Lanterne semblait être tombée dans l’oubli depuis quelques années et cette dernière coulait une retraite paisible dans la chambre de garde de la biochimie de Neuro.
Retraite brutalement interrompue lorsque les internes de Saint-Étienne ont pris conscience qu’elle n’avait pas accomplie les 42 annuités nécessaires pour pouvoir prétendre à une retraite à taux plein. Retournée bien malgré elle à la vie active (on choisit rarement de gaieté de cœur le métier d’otage à plein temps), la Lanterne s’est remise à naviguer entre les services de pharmacie et de biologie de Lyon Sud, Croix Rousse et Lyon Est.
Les attaques de la Lanterne s’effectuent entre les différents hôpitaux de Lyon et même ceux de Saint-Etienne et Grenoble !